A l’ouverture des débats, le président Cyriaque Edouard Dossa a donné, à tour de rôle, la parole à chacun des assesseurs qui se sont prêtés à l’exercice. Il en ressort qu’au moment des faits mis à leur charge, pour la plupart, les 8 accusés jouissaient d’une bonne santé mentale. Il a été remarqué chez le pasteur Justin Dimon une “tendance vestimentaire excentrique et la propension aux délires paranoïaques de termes mystico-religieux”. Il a été conseillé à ce dernier une prise en charge en milieu spécialisé psychiatrique.
Sur le plan de la moralité, l’enquête a été favorable pour eux tous. Ils sont presque tous de bonne moralité, du point de vue des personnes ayant participé à cette enquête. La seule personne égratignée est Michel Agbonon que quelqu’un a trouvé quelque peu “agité, orgueilleux, prétentieux et dépensier.” A l’opposé, Grégoire Ahizimè est perçu comme modeste, sobre et exemplaire. Aucun parmi eux n’a été condamné antérieurement. C’est ce que révèlent leurs casiers judiciaires. Globalement, ce sont des informations qui orientent la cour dans la détermination des peines.
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Quid de l’ONG JAS
Ensuite, le procureur spécial a rendu compte à la cour des diligences faites au sujet de l’ONG JAS, présentée par les responsables de ICC Services comme la structure qui devrait leur succéder en cas de problème. En fait, il s’agit d’une ONG fictive dont il n’y a pas trace dans les registres du ministère de l’intérieur. A 15 heures, après lecture du procès-verbal d’interrogatoire au fond de Guy Akplogan, le 31 août 2010, demandée par le procureur spécial, le président de la cour a déclaré l’instruction à la barre terminée. Donc, les débats sont clos avant d’inviter les avocats de l’Etat et ceux des spoliés à s’apprêter pour les plaidoiries qui démarrent ce lundi.
Hervé Jossè et Adonis Bohoun