vendredi, 25 janvier 2019 18:10

Procès ICC Services : la cour s'imprègne des raisons qui ont motivé les béninois à souscrire en masse

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C’est le 25è jour d’audience du procès ICC Services à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce 25 janvier 2019.A la barre ce jour, la Cour a écouté sept des spoliés de cette structure illégale de placement d’argent. Des explications qui ont eu lieu avec beaucoup d’émotions pour certains. L’objectif visé est de s’enquérir des raisons qui ont motivé les Béninois à souscrire à ces épargnes avec des taux mirobolants.

Atmosphère surchauffée en raison du caractère sensible des sujets en débats ces dernières heures. Il faut commencer par la grosse mise au point à l’allure de sentence faite par le procureur spécial. Une mise au point à l’endroit des acquéreurs des biens immeubles appartenant aux accusés et mis sous main de justice. D’abord, la vente sera nulle, a annoncé Gilbert Ulrich Togbonon. Ensuite, les acquéreurs seront poursuivis de même que les démarcheurs, témoins et même les autorités locales impliquées dans ces transactions irrégulières.
S’il en parle, c’est que l’action publique est actée et qu’elle sera exercée au superlatif. Les avocats de la partie civile et ceux de l’Etat ont salué le souci de la cour de faire réaliser ces biens immobiliers en vue de rétablir les victimes dans leurs droits.

Relativement à l’objectif visé par la cour à travers les auditions de ce vendredi, le procureur spécial a exhorté les victimes à venir expliquer ce qui les a déterminés à souscrire à ICC Services. Il a souligné que ce n’est pas pour les poursuivre. Dans la foulée, et comme pour étayer les soupçons du ministère public, le président de la cour a fait échec au projet de la défense de faire vérifier l’identité des victimes avant qu’elles ne déposent. Un projet qui viserait à réduire à travers leur nombre l’impact sur le procès de ces auditions. Evidemment, sans victimes pour soutenir l’accusation, ce procès perdrait son intérêt. Il y a eu des passes d’armes verbales entre avocats, ce qui a entraîné une suspension qui a duré plus d’une heure.
Hermann Mèton, au regard des précisions apportées a permis à la cour de se rendre compte que les prémices de la crise remontent plus tôt que la date du 1er avril 2010 connue de tous. Jusqu’à la suspension intervenue à 16h50, sept victimes ont été écoutées. Elles ont témoigné qu’elles ont été appâtées par le taux d’intérêt proposé et surtout, la notoriété qui était celle des responsables de ICC Services dans les milieux politiques. Pour Me Hervé Gbaguidi de la défense, le procès est arrivé à une étape où la vérité n’est plus à rechercher.

 

Hervé Jossè et Adonis Bohoun

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