jeudi, 24 janvier 2019 19:43

Procès ICC Services : ce qu'il faut retenir de la 24è journée

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Le procès ICC Services se poursuit à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo ce 24 janvier 2019. Les auditions qui se sont déroulées ont viré à la confrontation. La première au sujet des activités annoncées comme celles qui font tourner ICC Services. La seconde a trait à cette fameuse ONG appelée à assurer les arrières de la structure incriminée. Un sujet sur lequel, face à la cour, les responsables de ICC Services ont livré des versions contradictoires.

Pour ce 24è jour d’audience étaient appelés à la barre, Michel Agbonon, Barnabé Adounsiba et Mohamed Saké, des membres de la commission d’enquête autonome, Seth Akplogan ,l'ancien régisseur, Hermann Meton, le porte-parole des spoliés.

Deux séries de confrontations ont marqué les débats au cours de la matinée. La première sur le placement en ligne et les investissements dans les structures pétrolières et aurifères. Ce sont les activités annoncées par les promoteurs comme étant celles sur lesquelles reposaient le système ICC Services. C’est bien ce qui a été servi à Michel Agbonon, chef de l’agence de Bazounkpa. Et lui, il a, de bon cœur fait son boulot en répercutant l’information sur les déposants. Etienne Tchihoundjro, directeur financier de ICC Services confirme que c’est le discours tenu au cours de la plupart des réunions de staff. Emile Tègbènou, lui, il déclare ne s’être jamais intéressé à cet aspect des choses. Quant au directeur général Ludovic Dohou, il a soutenu qu’ils ne se sont jamais inscrits dans ce type d’activités. Guy Akplogan, PDG ICC Services a servi à la Cour qu’il n’a jamais dit qu’il faisait le placement en ligne avant de relativiser que début 2007, la monnaie électronique rencontrait des problèmes.

La cour a été davantage édifiée par ce qui s’est passé lorsqu’elle a été amenée à faire de nouvelles confrontations au sujet de l’ONG JAS annoncée comme la structure qui devait se substituer à ICC en cas de problème. C’est là qu’a conduit l’audition de Herman Mèton, premier sur la liste des victimes à auditionner. JAS signifie Jeunesse Activité et Social selon Ludovic Dohou et son siège se trouverait quelque part en France. Guy Akplogan, lui, la définit comme Jeunesse Active et Solidarité dont le siège est à Cotonou. Une variation qui n’a pas échappé à la Cour. Et on peut donc se permettre de conclure comme l’a dit son président, que les accusés font économie de vérité. Bien sûr, une façon élégante de stigmatiser le mensonge.

Ecouté une bonne partie de l’après-midi, Hermann Mèton estime qu’il n’a aucune responsabilité dans l’affaire ICC. Il  se dit victime parce qu’il s’attend à ce que le contrat qu’il a signé avec cette structure soit exécuté. Le procès se poursuit ce vendredi. 

 

Hervé Jossè et Adonis Bohoun

 

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