Le président de la République, avec ses ministres de l'Intérieur et de la Justice avait en face six délégués de l'opposition : les députés Guy Dossou Mitokpè, Eric Houndété, Moukaram Koussonda, Justin Adjovi et les anciens ministres Théophile Yarou (FCBE) et Candide Azannaï (Restaurer l'Espoir).
L'opposition qui était dans la logique de forcer la main au chef de l'Etat pour un report des élections ou une prorogation du délai d'enrôlement des candidatures à la CENA a eu droit à un refus ferme de Patrice Talon. Ce dernier a conseillé à ses interlocuteurs de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour se conformer à la loi et obtenir leurs pièces notamment le certificat de conformité pour leurs partis et les quitus fiscaux pour leurs candidats au scrutin du 28 avril.
Pour Patrice Talon, les irrégularités reporchées aux dossiers des partis de l'opposition par le ministre de l'Intérieur ne doivent pas être ignorées par l'Administration. "On ne peut pas accepter que quelqu'un qui aspire à être parlementaire (...) fournisse des dossiers à l'Administration avec du faux", a-t-il indiqué avant de mettre l'opposition devant ses responsabilités :
"L'absence éventuelle des partis politiques de l'opposition aux élections législatives à venir, je souhaite que ce ne soit pas ainsi. Mais cela dépend exclusivement de vous
Pour l'opposition, le pouvoir veut exclure ses adversaires de la compétition électorale. En conférence de presse tard la nuit dernière au sortir de la rencontre, le porte-parole de la délégation de l'opposition, Candide Azannaï a affirmé que la rencontre a été infructueuse : "on n'a pas bougé. On a rien obtenu", s'est-il désolé.
La course contre la montre continue pour l'opposition qui a quelques heures pour se conformer et remplir les formalités de candidature à la CENA. Celle-ci ferme sa porte ce 26 février à minuit.
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