Dans cette interview accordée à la télévision nationale, le chef de la diplomatie béninoise commente la disparition de Kofi Annan comme celle d'un "homme de grande valeur qui quitte ce monde". Aurelien Agbénonci estime que l'ancien secrétaire général de l'Onu a été "un homme de paix dans un monde de guerre". Il retient du premier Africain noir ayant dirigé l'Onu, nombre d'actions dont "la plus importante" est la mise en place en 2000 des Objectifs du millénaire pour le développement (qui ont depuis septembre 2015 laissé place aux Objectifs de développement durable).

"C'est la première fois, affirme M. Agbénonci, qu'un secrétaire général est arrivé à convaincre les Etats à se mettre d'accord sur la nécessité de convernir d'objectifs à atteindre pour que les conditions de vie de tout un chacun d'entre de nous soient améliorées". 

Le ministre des Affaires étrangères, fonctionnaire onusien déjà quand Annan était aux affaires, salue en l'homme "un grand réformateur" pour avoir lancé le "signal" de la réforme du conseil de sécurité de l'Onu. Une réforme qui "n'a pas pu aboutir à cause des pays les plus puissants qui refusent d'admettre qu'aujourd'hui, la configuration du monde n'est plus celle de 1945", déplore M. Agbénonci. 

Le Ghanéen prix Nobel de la paix en 2001, est aussi selon le chef de la diplomatie béninoise, une autre figure importante de l'Histoire en ce qu'il est un homme de "la trempe du président Mandela". 

A noter que message officiel de condoléance du gouvernement est attendu pour ce lundi jour de la rentrée gouvernementale, a annoncé le ministre des Affaires étrangères qui, faut-il le préciser, a reçu pour cet entretien, l'équipe de la télévision nationale à son domicile.