17 Oct
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“Wisard” est une nouvelle technologie qui devrait permettre à l’État béninois de prendre en main la gestion de l’éclairage public. Cette opportunité a été envisagée lors de la rencontre B to B qui s’inscrit dans le cadre des rencontres Africa. 

Les Rencontres Africa sont une initiative destinée à motiver l’investissement des opérateurs économiques européens et à faire des levées de fonds pour des entreprises béninoises. C’est dans ce cadre qu’une délégation française en prospection d’affaires a séjourné au Bénin. 

Au cœur de cette rencontre des grands fabricants  et distributeurs du secteur de l’éclairage français  et béninois, les solutions et technologies nouvelles dans l’éclairage public et domestique. Au cours des travaux, une gamme élargie de solutions intelligentes développées autour de l’éclairage a été présentée aux entrepreneurs béninois. C’est ainsi que la délégation française conduite par Pascal Ayayi Creppy, directeur pays Togo-Bénin, des Rencontres Africa, a proposé aux experts béninois, la nouvelle technologie dénommée “Wisard”. Elle devrait permettre à l’Etat béninois de prendre en main la gestion de l’éclairage public. “La technologie vous donne le  contrôle sur chaque point lumineux et donne des informations en cas de défections  et de problèmes. L’avantage surtout  de cette technologie est de  baisser  la luminosité et faire des économies  lorsque le trafic diminue aux environs  de 23 heures”, a laissé entendre Philippe-Olivier Combey, porte-parole des entreprises en prospection.

En dehors de l’éclairage public conventionnel, des solutions ont aussi été proposées aux entrepreneurs en ce qui concerne la gestion de l’éclairage domestique  et des systèmes solaires. 

Prenez le contrôle et la gestion de votre réseau

Grâce à la  technologie Wisard, la télégestion des lumineuses d’un  réseau d’éclairage est une réalité. Une innovation qui réjouit les entrepreneurs béninois qui se sont longtemps interrogés sur la problématique de gestion du réseau d’éclairage dans le pays. 

“Les échanges ont été fructueux. Je retiens que ce sont des partenaires qui sont venus avec des technologies très innovantes, confie Michel Batonon, membre de l’Association Interprofessionnel des Spécialistes des Energies Renouvelables (AISER). Par exemple, ils ont évoqué l’armoire électrique qu’on peut installer en amont ou en aval de nos installations solaires pour lisser la tension  des  lampes led. Il y a aussi la technologie embarquée sur les lampadaires qui permet de contrôler le système à distance  pour détecter des pannes éventuelles ou apprécier leur fonctionnalité et pouvoir intervenir en temps réel.”

A en croire la plupart des opérateurs économiques ayant pris part à cette rencontre, la télégestion est une solution face à quelques difficultés auxquelles sont confrontés les spécialistes du domaine après l’installation des réseaux. La solution Wisard règle également le problème de service après vente.  

“On a eu beaucoup d’informations qu’on ignorait. La technologie a évolué. Ils nous ont présenté des dispositifs qui permettent de faire un travail efficace, et de  gérer au mieux l’éclairage public dans notre pays”, a expliqué Idelphonse Zoumatoun, vice-président de l’AISER.

L’éclairage n’a pas été le seul point à l’ordre du jour de cette rencontre B to B. Pascal Creppy, directeur pays des Rencontres Africa s’est aussi entretenu avec les chefs d’entreprises sur les opportunités en matière de financement des Petites et Moyennes entreprises (PME) et Petites et Moyennes Industries (PMI). 

Des financements français pour les entreprises béninoises 

Il a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur l’existence d’un fonds du trésor public français capable de financer des projets innovants. Pour y avoir accès, les entreprises et les communes devront travailler en synergie.

Apporter de la lumière à tous les béninois et surtout dans les zones les plus enclavées du pays est un rêve que nourrit Michel Batonon. A l’issue de cette rencontre, le chef d’entreprise compte sortir des placards, ses projets restés sans financement, les revisiter et entamer une collaboration avec certaines communes du pays pour obtenir un appui du  Fonds d’études et d’aide au secteur privé (Fasep). Un fond du trésor français administré localement par les ambassades.

En dehors du fonds Fasep, il est aussi possible  aux opérateurs économiques béninois d’accéder à des techniques de levées de fonds. Ce sont des pratiques mises en place pour permettre aux PME et PME africaines de grandir pour être à terme de grands groupes à l’image des multinationales.

Lire aussi >> Le Bénin va éclairer ses 77 communes à l’énergie solaire

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