Le 25 avril 2016, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. C'était l'occasion pour rappeler les nombreux efforts qu'il reste à faire pour éradiquer la maladie notamment d'Afrique où il fait encore 90 % de ses victimes.
Au Bénin, la maladie est la première cause de consultation et d'hospitalisation surtout chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Mais les autorités sanitaires sur le plan national et dans les zones sanitaires s'emploient à l'enrayer. Plusieurs méthodes sont employées à cet effet.
Sur le plan national comme dans les zones sanitaires, l'Etat béninois a mis l'accent sur la prévention mais aussi sur le traitement curatif pour faire face au paludisme. Mais la prévention reste prioritaire. C'est ce qu'explique Blaise Mevo Guézo, médecin coordonnateur de la Zone sanitaire Zogbodomey-Bohicon-Za-Kpota (Zoboza) :
"Pour ce qui concerne la prévention, ce que nous demandons et nous faisons au niveau du pays, c'est la promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées à base d'insecticide. Nous demandons également aux communautés d'assainir le milieu [de vie]."
La prévention du paludisme passe aussi par la mobilisation sociale via la sensibilisation à travers les émissions radiodiffusées et télévisées, a ajouté le coordonnateur de la zone sanitaire Zoboza.
Résultats encourageants
Les différents efforts déployés principalement dans ces trois communes du Zou semblent porter leurs fruits selon Blaise Mevo Guézo.
"Avec tout le travail qui se mène au niveau des centres de santé (...), nous avons connu une diminution de la morbidité liée au paludisme. Nous avons constaté que les cas de paludisme ont reculé et surtout les cas de paludisme grave."
Le coordonnateur de la zone sanitaire Zoboza invite donc les populations à utiliser les moustiquaires imprégnées convenablement et ne pas les détourner de leur usage initial. Il n'est pas rare, en effet, de voir les moustiquaires imprégnées d'insecticide utilisées dans la pêche ou pour la réalisation de clôtures, a déploréle médecin.
Maurice Thantan (@seigla)