Le ministre de l'Agriculture a précisé lors de sa conférence de presse que 8 à 9 formules de produits utilisant la molécule glyphosate sont utilisées au Bénin. Tous ces produits sont contrôlés et homologués par le comité national d’homologation des pesticides, a soutenu M. Dossouhoui.
Classé dans la catégorie des produits “peu dangereux” par l’OMS, le glyphosate n’aurait pas d’effet sur le sol, a également expliqué le ministre :
“Quand vous faites le traitement au champ, deux semaines après sur le même terrain si vous mettez un grain de maïs, il pousse. Le produit n’attaque que l’herbe. Pas le sol.”
Toutefois, les précautions sont enseignées aux paysans pour éviter tout contact du produit avec le corps humain, a souligné le ministre qui exclut dans tous les cas pour l’heure tout retrait du glyphosate du Bénin. Le “désherbage chimique” est incontournable selon M. Dossouhoui :
“Aujourd’hui, le glyphosate qui n’est pas un débat béninois n’a pas encore l’alternative sûre pour permettre au paysan de rentabiliser son exploitation.”
Sur les réseaux sociaux et les médias, a émergé un appel à l’interdiction du glyphosate au Bénin en prévention des cas de cancer, maladie dont souffre le jardinier à l’origine de la condamnation judiciaire contre Monsanto par un tribunal de Californie aux Etats-Unis. A en croire le ministre de l’Agriculture du Bénin, il y aurait plus de peur que de mal. "Ce sur quoi les gens s’agitent, c’est pour simplement troubler l’opinion publique", a commenté le ministre.