Si le président apprécie la pertinence de la réforme proposée par les députés du Bloc de la Majorité parlementaire (BMP), il ne compte pas cependant engager les ressources publiques dans l’organisation d’un référendum coûteux alors qu’il n’est pas prioritaire. “Un référendum coûte cher”, a justifié Patrice Talon qui évoque aussi les dépenses qu'engendreront les élections législatives de 2019. Autre raison, la première évoquée d’ailleurs, la loi organique sur le référendum, en ces dispositions actuelles, n’est pas favorable à l’organisation de la consultation. Plusieurs observateurs avaient déjà averti que l’indisponibilité de la liste électorale est un obstacle au référendum.
Regrettant le blocage de la réforme par les députés de la minorité parlementaire, le chef de l’Etat espère cependant que la Constitution sera révisée quand les acteurs politiques trouveront un consensus.
Autres sujets du discours présidentiel, les résultats de l’action gouvernementale. Patrice Talon s’est félicité des avancées dans plusieurs secteurs de son action. “Le succès est à portée de main”, a-t-il dit dès le début de son discours. “Nous devons garder courageusement le cap pour conduire à bonne fin, tous [les] chantiers ouverts dans tous les secteurs”, annonce-t-il.