Joseph Djogbénou prendra ses fonctions de président de la Cour constitutionnelle demain 8 juin après la passation de service que lui fera Théodore Holo son prédécesseur. L'ancien ministre de la Justice, 49 ans, sera dès lors le nouveau visage de la Cour.
Avocat, agrégé de droit privé, activiste des droits de l'homme, militant de la société civile, député président de la Commission des lois avant de démissionner pour prendre la tête du ministère de la Justice ; voilà les multiples casquettes qu'a portées entre 2002 et 2018, Joseph Djogbénou avant sa désignation comme conseiller à la Cour constitutionnelle par le bureau de l'Assemblée nationale le 14 mai 2018.
Très proche du président de la République dont il a été l’avocat personnel des années durant mais aussi ardent défenseur de la politique avant et après la conquête du pouvoir d’Etat (le projet de révision de la Constitution notamment), Joseph Djogbénou prend, en tant que président d’institution, un rôle d’une autre dimension à l’égard de son ancien “patron”.
En effet, en tant que juge constitutionnel, il aura entre autres à apprécier la conformité à la Constitution des actes (textes, faits et gestes) du président de la République. Il pourrait même assurer l’intérim du chef de l’Etat si celui-ci est mis en accusation devant la Haute Cour de justice (article 50 de la Constitution). Joseph Djogbénou et ses pairs ont désormais cinq ans devant eux pour satisfaire et ou décevoir les Béninois à travers leurs décisions.