Il ressort de cet audit conduit par le cabinet UCL, que le taux d'exécution physique de 45% est en déphasage avec celui financier qui est de 57%. Pis, il faudrait encore débourser près de 22 milliards de francs pour finaliser le projet qui a déjà englouti autant. Ceci porterait à plus de 45 milliards de francs CFA le coût total du projet. Le ministre du Cadre de vie, Didier Tonato prévient que cela ne garantit pas la fiabilité et la durabilité l‘ouvrage.
L'audit technique qui a été réalisé en novembre 2017 et dont les conclusions sont sorties en mars 2018 révèle des dysfonctionnements au niveau de la qualité et de la conception de l'infrastructure. Il est à noter par exemple l'absence d'études approfondies du sol et et le défaut de permis de construire.
De même, "l'immixtion du gouvernement d’alors pour pallier la défaillance du maître d'ouvrage délégué Sehrau SA a rendu le projet non productif", a déploré le ministre.
Quelle est la suite après cet audit ?
Les débats qui ont duré plus de deux heures ont permis aux députés d'apporter leur avis sur la question. Malgré les diverses appartenances politiques, les députés s'accordent tous sur la nécessité de construire le siège du parlement sur un nouveau site, toujours à Porto-Novo. Aussi, les cadres à divers niveaux impliqués dans le scandale du siège non achevé doivent être punis, ont-ils plaidés.
Certains députés ont souhaité que les bâtiments construits soient transmis à la mairie de Porto-Novo pour usage.
Pour rappel, le nouveau siège de l'Assemblée nationale a été initié en 2002 pour un montant prévisionnel de 18,5 milliards. Sa construction a débuté en novembre 2008 pour un délai contractuel de deux ans. Malheureusement le projet n'est pas allé au bout car suspendu pendant 43 mois.