Pour démontrer situation problématique des droits de l’homme au Bénin, Amnesty International cite en exemples quelques faits notamment l’accès restreint des Organisations non gouvernementales aux prisons. Il est porté atteinte à leur indépendance dès lors que ces organisations sont obligées de soumettre leurs rapports aux régisseurs des prisons visitées, a martelé Fidèle Kikan.
Les sujets d’actualité sont aussi abordés dans le rapport. Amnesty International suit de près la gestion d’autres situations comme les conséquences économiques de l’opération de libération des espaces publics, les expropriations pour cause d’utilité publique, la procédure disciplinaire de sanction contre le capitaine Patrice Trèkpo (syndicaliste des forestiers en conflit avec sa hiérarchie après sa prise de position contre la mise en concession du Parc de la Pendjari), l’étude du nouveau code pénal, etc.
Plus de condamnés à mort au Bénin : soulagement
Amnesty International Bénin a cependant félicité le gouvernement pour la commutation en réclusion criminelle à perpétuité des peines des derniers condamnés à mort du Bénin. Fidèle Kikan s’est réjoui que les 14 condamnés sont désormais sortis “des couloirs de la mort”. Mais il reste à faire, a-t-il fait observer :
“Ce n’est pas une fin en soi. Nous avons interpelé le gouvernement pour que des efforts soient poursuivis pour la garantie et le respect du droit à la vie. Cela comporte essentiellement deux choses : la question de la vindicte populaire doit être réglée par la loi ; la question de la torture dans les milieux carcéraux doit aussi être réglée par la loi (le nouveau code pénal).”
A travers le monde, l’intimidation des militants des droits de l’homme devient plus forte selon Amnesty International. Cependant cet acharnement a l’effet de réveiller les activistes et de mobiliser encore plus de personnes engagées par la causes des droits. C’est pour cela que le rapport est intitulé : “le climat de peur et de haine entretenu par les Etats relance le militantisme social”.