La nouvelle carte universitaire continue de faire couler de l'encre et de la salive. Après les populations de Porto-Novo, Kétou, Natitingou et Parakou, c'est au tour des étudiants de Djougou de réagir à la décision de gouvernement de réduire le nombre d'universités publiques à quatre. Contrairement aux autres localités, Djougou semble être en accord avec le gouvernement sur la décision. C'est ce que laisse croire la conférence de presse donnée par un collectif d'étudiants ce week-end à Djougou.
Hypolite Ogoutéhibo, le porte-parole du collectif a dit se réjouir de la nouvelle carte universitaire. "Un haut lieu du savoir nécessite des efforts et des ressources afin de mettre ses acteurs dans de bonnes conditions pour une bonne formation professionnelle", a-t-il argumenté. Il a ensuite expliqué que la nouvelle carte universitaire reçoit le soutien des étudiants et parents d'étudiants de Djougou parce qu'elle va régler les "misères" des apprenants comme "l'insuffisance des infrastructures d'accueil et de matériel didactique, l'insuffisance des salles de cours, les mauvaises conditions d'apprentissage, la baisse majeure de la qualité de l'enseignement et de la réputation de notre système de formation, la réduction voire absence des visites ou sorties pédagogiques".
Pour Hypolite Ogoutéhibo, la décision du gouvernement répond au réaménagement nécessaire en vue de mieux satisfaire le besoin d'une amélioration de la qualité des formations universitaires.
La nouvelle carte dévoilée par le gouvernement sera encore débattue avec les députés lors d'un séminaire, a promis le ministre d'Enseignement supérieur lors des débats sur la question au parlement.
Maurice Thantan