A l’origine de ce recul, RSF pointe un certain nombre de faits comme la suspension du journal “La Nouvelle Tribune” par la HAAC en 2018 sans oublier que la même institution avait déjà suspendu la chaîne de télévision privée Sikka Tv pour défaut d’autorisation. A ces suspensions RSF ajoute une “étroite surveillance” des médias par le pouvoir.
“Le Bénin dispose d’un paysage médiatique parmi les plus pluralistes de la région, et les journalistes béninois bénéficient d’une liberté d’expression certaine”, admet cependant RSF.
En 2018, le Bénin avait été classé 84è, une place qui n'a pas été du goût de Frank Kpochémè, alors président de l'Union des professionnels des médias du Bénin.
Au plan mondial, comme l’année dernière, la Norvège domine le classement mondial de la liberté de la presse qui prend en compte 180 pays. La Namibie, premier pays africain dans le classement se trouve à la 23ème place.
“Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias”, note le rapport de cette année intitulé : “Classement mondial de la liberté de la presse 2019 : la mécanique de la peur”.