Ces derniers jours, l'eau qui sort des robinets dans certains quartiers de Cotonou présente un aspect trouble. Sa couleur est parfois rougeâtre ou foncée, de quoi inquiéter les consommateurs.
Invité ce jeudi 23 octobre 2014 sur Radio Bénin, le Directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) a tenté de calmer les craintes de ses concitoyens. David Babalola explique la situation en ces termes :
"Il s'agit de la mise en service des équipements réalisés dans le cadre du projet de renforcement et d'extension du système d'alimentation en eau potable de la ville de Cotonou et des agglomérations environnantes. C'est ces chantiers qui sont en train de prendre fin. Et quand les chantiers prennent fin, il faut que les populations aient l'impact des réalisations. La station de Vedoko qui produisait en moyenne, 1.900.000 litres par heure soit environ 45,6 millions litres par jour a commencé par recevoir 2,4 millions litres par heure soit par jour plus de 57,6 millions de litres (...). C'est une augmentation substantielle de plus de 20 %. Quand cette quantité devient suffisante, l'eau circule normalement, l'eau circule a une vitesse plus elevée alors qu'auparavant elle était a une vitesse lente. Il y a possibilité de dépôt. L'eau profite avec la forte pression pour laver complètement les canalisations qui sont posées depuis plus de 25 ans ou de 30 ans (...). Donc le phénomène que nous observons est un phénomène de rinçage naturel de nos canalisations. Cette eau, elle est déjà potable parce que c'est souterrain. Elle est saine, elle ne contient pas des microbes. L'eau que la Soneb distribue, qu'elle soit colorée ou non colorée c'est une eau qui peut être bue et c'est une eau qui est saine et sans danger. Si on veut boire l'eau, c'est normal de prélever cette eau dans un récipient, dans un bol ou dans un verre et de regarder d'abord la couleur de cette eau. Si elle est colorée, il faut pas la boire. Il y a des quartiers qui n'ont plus ce problème là et qui l'avaient il y a 72 heures. Il y a des quartiers qui ont eu ce problème hier et aujourd'hui, ils ne l'ont plus."
Maurice Thantan