jeudi, 12 mai 2016 11:43

Le gouvernement veut renforcer le Conseil national de l’éducation pour réformer l’école béninoise

Écrit par
0
0
0
s2smodern
powered by social2s

Le président de la République met en branle la réforme du système éducatif, une de ses promesses de campagne. En conseil des ministres mercredi 11 mai 2016, son gouvernement a décidé de la mise en place d'un "un comité technique chargé de la mise en oeuvre et du suivi des réformes de l'administration du système éducatif."

Le président de la République met en branle la réforme du système éducatif, une de ses promesses de campagne. En conseil des ministres mercredi 11 mai 2016, son gouvernement a décidé de la mise en place d'un "un comité technique chargé de la mise en oeuvre et du suivi des réformes de l'administration du système éducatif." En 45 jours, elle devrait finir ses travaux et remettre ses conclusions selon Pascal Irénée Koupaki, ministre d'Etat secrétaire général à la présidence, qui faisait le point du conseil des ministres

Une urgence partagée

Le secteur éducatif béninois est de plus en plus décrié. Les résultats scolaires sont peu reluisants d'année en année (30,16 % de réussite au Bepc et 34,26 % au bac en 2015). En cause entre autres, les programmes scolaires appelés connus sous nom d'approches par compétences ou de nouveaux programmes. Leur pertinence est loin de faire l'unanimité au sein des acteurs de l'éducation, à commencer par les enseignants et les parents. On n'oubliera pas les grèves fréquentes des enseignants. Les appels à une réforme du système éducatif sont fréquents. Le dernier en date et assez significatif pour être signalé est celui de Patrice Talon dans son discours d'investiture en tant que président de la République le 6 avril :

"Je m'attacherai à reconstruire le système éducatif afin d'assurer son adéquation avec les ambitions économiques de notre pays. Dans cet ordre d'idée, la restructuration du Conseil national de l'éducation et la création de la zone franche du savoir et de l'innovation constitueront les principaux leviers de l'action gouvernementale dans ce secteur".

Et même plus tôt, pendant la campagne électorale, lors du débat télévisé avant le second tour de l'élection présidentielle de 2016, face à son challengeur Lionel Zinsou, le candidat Patrice Talon avait affirmé vouloir "redonner vie" au Conseil national de l'éducation et renforcer ses prérogatives.

Le comité de technique institué par un décret adopté hier proposera justement une nouvelle architecture du Conseil national de l'éducation (Cne). Un Conseil institué en 2003 par la loi d'Orientation de l'éducation nationale en République du Bénin.

La Zone franche pour soutenir le savoir et l'innovation

Le conseil des ministres a aussi adopté un décret qui charge un comité de pilotage de préparer la mise en place de la Zone franche du savoir et de l'innovation. Sa mission durera un mois. "Le but visé par la Zone franche du savoir et de l'innovation est de développer les filières d'enseignement, de recherches scientifiques, et d'innovation de pointe. Cette zone permettra aux jeunes entrepreneurs de chez nous de bénéficier d'accompagnement, d'incubation et d'appui financier pour démarrer des projets innovants", a déclaré le ministre d'Etat Pascal Irénée Koupaki. Les jeunes innovateurs béninois, notamment dans le secteur du numérique, vont sans doute s'en réjouir.

Lire aussi : Les défis du Président Talon sur le plan de l'éducation selon le syndicaliste Noël Chadaré
                 Les mauvais résultats scolaires dans le viseur du Conseil national de l'éducation

Vncent Agué (@afoukin)

Lu 9663 fois
0
0
0
s2smodern