La Fondation Friedrich Ebert a organisé le vendredi 19 septembre 2014 à Cotonou une séance d'échanges sur la pratique du dialogue social au Bénin. Syndicalistes, acteurs politiques et de la société civile étaient invités à se prononcer sur le dialogue social considéré comme un outil de gouvernance. La séance est la quatrième d'une série de rencontres dénommées " soirées politiques ".

Les différents intervenants à cette soirée ont unanimement constaté que le dialogue social est en crise au Bénin. La manifestation la plus palpable de cette crise est la fréquence des grèves des travailleurs. Pour y remédier, ils ont prôné des solutions pour un dialogue social efficace. Le représentant résidant de la Fondation a souligné l'importance du débat dans le contexte de la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats. Constantin Grund a invité les différents acteurs à apaiser la situation sociale. Pour Emmanuel Gnanhoui, analyste politique, "aujourd'hui, ce qui est important pour [le Bénin], c'est le développement et la prospérité (...). Et il faut, avec cet objectif commun, qu'on puisse mettre en place un cadre de dialogue social autonome, préventif, indépendant d'influence personnelle et partisane".

Présent à la séance, le Conseiller du Chef de l'Etat au dialogue social a appelé les syndicalistes à plus de responsabilité. Pour Ibrahima Zakari, les syndicalistes doivent mener leurs luttes dans le respect de la dignité de chacun. Le Secrétaire général de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin a pour sa part affirmé la bonne foi des représentants des travailleurs. Pour Noël Chadaré, la défense des intérêts des travailleurs et des acquis démocratiques est une cause fondamentale que les syndicalistes ne sauraient sacrifier.

Vincent Agué