Moussa Mama Bello, maire de Karimama. / eliasbehanzin.wordpress.com
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La commune de Karimama (département de l'Alibori) est inaccessible par voie terrestre pour les véhicules depuis deux mois. Le pont de Guéné sur la route qui mène dans la ville, est près de s'effondrer. Plus personne n'ose passer dessus. Conséquence, la mobilité des personnes et des biens reçoit un coup. Dans la commune, les activités économiques tournent au ralenti comme l'explique le maire au micro de Radio Bénin.
Moussa Mama Bello décrit ainsi quelques conséquences de l'impraticabilité de la voie qui mène dans sa commune : des vivres offertes par l'Etat à Karimama ne sont pas encore parvenues aux populations parce que les autorités locales ne peuvent pas aller les chercher du fait de l'état de la voie. Les commerçants et les paysans ne peuvent pas non plus acheminer leurs marchandises et produits vers le marché de la commune. Le commerce est bloqué et la mairie ne sait pas où trouver des recettes.
Les caisses de la commune s'en trouvent vides. Pis, déplore le maire, le centre de santé de la commune est aussi inaccessible désormais pour les populations des localités environnantes, des localités sous l'eau aussi du fait des inondations. Cette situation est récurrente et dure chaque année trois à cinq mois, précise le maire. Moussa Mama Bello en appelle alors au soutien de l'Etat.
Karimama, commune située à l'exterême nord ouest du Bénin est frontalière du Niger. Enclavée, cette commune est l'une des plus pauvres du Bénin.
Blaise Akokponhoue (Stagiaire)