L’accord signé entre les deux États porte sur l’autorisation des pasteurs nigériens à entrer sur le territoire béninois au cours de cette année. Le Bénin accepte donc d’accueillir, “de façon exceptionnelle, entre le 1er mars et le 30 avril 2020, avec un sursis de 10 jours, 50.000 têtes de bovins en provenance du Niger, précise le communiqué final lu par le directeur de l’élevage à l’issue de la signature de l’accord.
Conditions d’accueil
L’accueil des éleveurs nigériens et de leurs troupeaux se fera dans des conditions précises fixées dans le document d’accord. Ainsi, deux passages d’entrée sur le territoire national sont réservés aux pasteurs candidats à la transhumance transfrontalière. Il s’agit des portes de Bomssè et Kompa dans la commune de Karimama et le pont de Malanville dans la commune du même nom. "L’ère géographique réservée à ces troupeaux ne sauraient dépasser la commune de Tchaourou", a précisé Yao Akpo, directeur de l’élevage du Bénin.
Les éleveurs nigériens doivent également se munir de certains documents administratifs pour avoir accès au territoire béninois. Ils doivent disposer de leur certificat international de transhumance. Les autorités nigériennes, quant à elles, doivent transmettre à leurs homologues béninoises la liste officielle des éleveurs candidats à la transhumance ainsi que les effectifs de leurs troupeaux respectifs en vue de faciliter l’accueil des pasteurs et le suivi sanitaire du bétail. Une autre exigence du gouvernement béninois concerne l’âge des bouviers. Ces derniers doivent avoir au moins 18 ans. Pour l’encadrement des troupeaux, il est exigé un nombre suffisant de bergers (1 berger pour 50 à 100 têtes de bétail). Le port et l’usage d’armes de guerre et de stupéfiants est aussi interdit.
Contrepartie
Dans le cadre de l’accord signé entre les deux pays, les autorités béninoises ont la charge de mettre en place un dispositif d’accueil des transhumants aux portes d’entrées, de faire passer gratuitement les troupeaux sur le territoire béninois, de rendre disponible l’aliment bétail aux portes d’entrée et sur les axes des transhumants. Les autorités béninoises s’engagent aussi à mettre en quarantaine et de vacciner, aux frais du pasteur transhumant, tout troupeau non détenteur du certificat international de transhumance. Toutefois, le Bénin se réserve le droit de refouler de son territoire tout troupeau n’ayant pas emprunter les portes d’entrée définies.