Au Kénya, au moins 147 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste menée par les rebelles d'Al-shabbab à l'université de Garissa ce jeudi 2 avril 2015. La plupart des victimes sont des étudiants. L'attaque a également fait plusieurs dizaines de blessés dont certains sont gravement touchés.
Selon le site de RFI, quatre hommes armés de fusils mitrailleurs AK47 ont pénétré sur le campus de l'université de Garissa jeudi à l'aube. Les hommes, membres de la milice shebbab somalienne ont ensuite pris en otage 400 étudiants environ. Ils ont libéré les étudiants musulmans, gardant captifs les chrétiens. Les étudiants qui ont pu échapper au carnage ont raconté que les assaillants ouvraient le feu au hasard et tuaient tous ceux qu'ils croisaient.
C'est une heure plus tard que les forces de sécurité kényanes arrivent sur les lieux et encerclent les bâtiments. Il s'ensuit alors 15 heures de prise d'otages et d'échanges de tirs au cours desquelles au moins 147 personnes trouvent la mort. Les quatre assaillants sont finalement tués lors de l'assaut final lancé vers 22 heures.
Solidarité internationale
Le Kénya est régulièrement visé par les rebelles shebabs depuis que le pays s'est engagé en Somalie. Revendiquant l'attaque, le porte-parole des Shebabs l'a d'ailleurs justifiée par le fait que "le Kenya est en guerre avec la Somalie", a rapporté Le Monde Afrique. Mais vu le nombre de victimes, l'attaque d'hier est la plus sanglante dans le pays depuis l'attaque de l'ambassade américaine de Nairobi en 1998. De fait, elle a suscité une vague de solidarité mondiale. Des Chefs d'Etat comme François Hollande ou encore la Présidente de la Commission de l'Union africaine, Dlamini Zuma ont condamné l'attaque et exprimé leur solidarité avec les Kényans.
Sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux, des anonymes ont également manifesté leur indignation. Avec le hashtag #GarissaAttack, des messages de soutien et de condoléances pleuvent du monde entier.
Maurice Thantan