Cotonou est, depuis ce 3 juillet 2017, le carrefour des échanges sur le projet d’érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices (Beps) pour les pays francophones. Cette assise qui représente la 2ème réunion régionale du cadre inclusif a été lancée par Joël-Darius Zodjihoué, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances.
Durant trois jours, les participants venus de la sous-région vont harmoniser leur idées sur les méthodes et procédés pour la modernisation du système fiscal des administrations fiscales de leur pays. Ils seront imprégnés sur le niveau d'avancement des travaux de mise en place du projet et vont exposer leurs points de vue et suggestions.
La fraude fiscale est favorisée entre autre par la “non maîtrise de la fiscalité internationale, l'inadaptation des lois fiscale et l’absence d'échanges d'informations entre services fiscaux et les principaux partenaires nationaux et internationaux”, a souligné Joël-Darius Zodjihoué,.
Pour Nicholas Yenoussi, directeur général des Impôts, “les multinationales s’enrichissent immensément en contournant les systèmes de contrôle et les mécanismes ordinaires pour appréhender la matière imposable”. Il a souhaité que la rencontre de Cotonou permette de fournir des "réponses innovantes" à la lutte contre la fraude fiscale.
Le projet Beps a été institué pour contrer les failles dans le système fiscal qu’exploitent des entreprises ne voulant pas honorer les impôts sur leurs bénéfices. Le cadre inclusif de ce projet compte 100 pays membres.
Adonis Bohoun