Verbatim des propops de quelques intervenants
Aké Natondé, député FCBE, membre du Bloc de la majorité parlementaire (pro-Talon) :
"Désormais on ne va plus accueillir de micro-parti à l'Assemblée nationale. Il n'est plus question qu'un individu crée sa liste et se fasse élire député chez lui seul et qu'il vienne siéger seul à l'Assemblée parce qu'un député représente toute la nation. Et pour qu'un député représente toute la nation, il faut que sa liste puisse engranger un certain nombre de voix partout sur l'étendue du territoire national. C'est pour ça qu'on a mis à 10% le seuil pour pouvoir avoir des sièges à l'Assemblée. Donc même si un parti gagne des sièges et quand on fait la somme des suffrages obtenus pendant l'élection si cette somme n'atteint pas 10% des suffrages au niveau national, on ne lui attribue pas de siège."
Guy Dossou Mitokpè, député UN, opposition :
"On n'a pas de sénat au Bénin. On n'a que l'Assemblée nationale qui représente tout le parlement. Donc les députés légifèrent, contrôlent et consentent l'impôt. Dans ce cas, la circonscription qui devrait être considérée, c'est la circonscription du député. Mais dire que lorsque vous allez à une élection législative, en plus du fait qu'on fasse le décompte dans votre circonscription électorale, la liste sur laquelle vous avez été candidat doit recuillir 10% du suffrage national, est une absurdité qui ne s'applique pas normalement à notre République."
Nathaniel Kitti, enseignant de science politique :
"Les ethnies sont une réalité béninoise et lorsque vous regardez l'Assemblée nationale aujourd'hui, vous constatez qu'il y a les grands groupes ethniques qui sont représentés, ce qui est pacificateur. Mais lorsqu'on va appliquer les 10%, vous avez certains grands groupes ethniques qui ne seront plus représentés à l'Assemblée nationale ; ce qui va constituer une menace sur la démocratie."
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