27 Oct
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L’acte officiel de restitution par la France de biens culturels au Bénin sera posé le 9 novembre à Paris. Avant cette date, se déroule une semaine de dernière exposition de ces œuvres avant leur retour au pays.

Le processus de réclamation des biens culturels lancé en juillet 2016 par le Bénin va connaître une étape capitale ce jour. Emmanuel Macron, le président français qui a pris la décision d’accéder à la demande du Bénin, contrairement à son prédécesseur François Hollande, va présider une cérémonie dite d’adieu à ces oeuvres. Le Bénin y sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci.

Le président Patrice Talon devrait à son tour se rendre à Paris pour une rencontre avec Emmanuel Macron début novembre à la veille du départ du lot de 26 pièces d’art royal d’Abomey jusque-là détenues par la France. Les deux chefs d’Etat présidéront la signature de l’accord de restitution, à la veille du retour des biens au Bénin.

Semaine culturelle du Bénin

Les biens culturels du Bénin au nombre de 26 attendus au pays à partir du 10 novembre prochain ne vont pas quitter la France clandestinement.

Avant leur départ de Paris, toutes les pièces font l’objet d’une exposition en bloc, une première, au musée du Quai Branly depuis hier 26 octobre. C’est une exposition dénommée “semaine culturelle du Bénin” ouverte au public jusqu’au dimanche prochain. Des débats et rencontres scientifiques sont au menu de cette exposition destinée aussi à promouvoir les projets muséographiques du Bénin.

Statues, autels, bâtons de danse parmi les 26 œuvres restituées au Bénin

Des statues royales pour protéger l’armée, des portes en bois et des bâtons de danse, précieux témoignages du royaume qui a régné aux 18ème et 19ème siècles sur l’actuel sud du Bénin, font partie des 26 œuvres bientôt rendues par la France à leur pays d’origine.

Parmi elles, figurent trois imposantes statues royales anthropo-zoomorphes, en très bon état de conservation, selon le musée du Quai Branly. Chacune des statues incarne un monarque, comme le puissant roi Ghézo en homme-oiseau ou le roi Béhanzin, mi-homme, mi-requin.

Quatre portes en bois sculptées font aussi partie des œuvres bientôt restituées. Ces portes massives, sculptées en bois polychromes, auraient été trouvées au sol par les troupes françaises lors de la prise d’Abomey en 1892, rapporte le Quai Branly. Les différents panneaux conservés furent sculptés sous le règne du roi Glèlè, dixième roi d’Abomey par l’artiste Sossa Dede.

 

Avec AFP

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