07 Avr
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Le gouvernement béninois, au terme du conseil des ministres du mercredi 6 avril 2022 a décidé d’apporter une réponse à la présence de mendiants dans la ville de Cotonou. Ces personnes seront redirigées vers un centre dit de transit, hors de la ville, et seront accompagnées. 

Le gouvernement estime que la pratique de la mendicité représente non seulement un risque pour les personnes dans cette situation mais aussi une nuisance pour les usagers de la route ainsi qu’aux infrastructures routières. “Cette pratique les expose aux intempéries et aux maladies, en même temps qu’elle constitue un risque d’endommagement des infrastructures qu’elles squattent et de perturbation des usagers de la route”, détaille le compte rendu du conseil des ministres.

Source d’insécurité

L’exécutif rappelle également que “le phénomène expose à la violation des droits humains et constitue aussi une source d’insécurité”. Au regard de la loi, la mendicité constitue aussi une infraction passible de sanctions à l’encontre de ceux qui l’organisent, notamment en y soumettant les enfants. A terme, l’ambition du gouvernement est de mettre fin, de façon progressive, au fléau.

Le centre de transit de Kpomassè qui sera installé dans des locaux ayant abrité par le passé des réfugiés togolais accueillera les mendiants pour une période allant d’un à trois mois. Durant leur court séjour, les pensionnaires seront accompagnés et, “selon leurs conditions et les catégories auxquelles elles appartiennent, seront prises en charge et préparées à quitter la situation de rue”, a précisé le compte rendu du conclave gouvernemental. 

Plus de 120 mendiants étrangers expulsés en 2017

Il faut dire que l’idée de fédérer les mendiants dans un centre de transit hors de la métropole de Cotonou remonte à quelques années en arrière. En décembre 2017, l’ancien préfet du Littoral Modeste Toboula, avait expulsé plus d’une centaine de mendiants vers leurs pays d’origine à savoir le Niger et le Nigeria. C’était dans le cadre d’une opération qui avait été dénommée «zéro mendiant et zéro malade mental».

 

 

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