01 Mar
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Annoncée pour démarrer ce 1er mars 2024, la répression des infractions au code de la route a été retardée d’une semaine. Les agents de Police, présents sur les grandes artères de Cotonou,  ont démarré l’opération par la sensibilisation des usagers de la route. Une scène inhabituelle décrite dans ce reportage.

C’est à un exercice peu ordinaire que la Police républicaine se livre ce vendredi matin entre Mènontin et Kouhounou à Cotonou. Elle régule la circulation, sensibilise au port de casque. Quand un motocycliste réfractaire se retrouve nez-à-nez avec les agents de la police, on peut entendre un policier l’interpeller en ces termes : “eh ! Arrête la moto. Toi, descends”. 

Une fois que la moto est immobilisée, l’agent rappelle avec courtoisie au conducteur de la moto et à son passager,  l’importance pour chacun d’eux de porter un casque. “Pour nous, votre vie et celle de votre enfant est importante. Veuillez désormais faire porter aussi un casque à votre enfant quand vous êtes à moto”, conseille en langue fon Sylvain Kossou, Commissaire de Police de première classe, à une dame remorquée par un taxi-moto avec sa fillette.

Des motocycles qui constatent à des centaines de mètres l’impressionnant détachement de la Police,  prennent peur et font descendre la personne remorquée en vue d’échapper à la répression annoncée la veille. Pourtant, pour l’heure, “il s’agit d’une sensibilisation qui va durer une semaine”. Cette campagne précède la phase répressive, confie Sylvain Kossou. 

Verbalisations

Cependant, les motocyclistes qui circulent sur la chaussée au lieu de la piste cyclable, sont arrêtés et verbalisés. La police leur délivre une amende à payer au Trésor public avant le retrait des motos saisies et rangées dans un camion. C’est le cas de Bienvenu, agent d’une compagnie aérienne opérant à Cotonou au Bénin, verbalisé pour l’infraction au code routier : 

“Je suis allé payer au Trésor. Mais ils disent que je dois passer au commissariat pour retirer la moto après le déchargement du camion, alors que je suis déjà en retard et on m’appelle au service”.

L’opération se déroule devant un dispositif qui enregistre chaque mouvement des fonctionnaires de police et des usagers de la route. “Caméra-piéton”, on l’appelle. La hiérarchie policière a déployé le dispositif afin de lutter contre le rançonnement au niveau de ses agents et d’autres comportements déviants que pourraient adopter les usagers de la route en cas d’interpellation selon le Commissaire de Police de première classe, Sylvain Kossou

Infractions à réprimer 

Quelques jours avant le démarrage de l’opération de ce premier mars, la Police avait mené plusieurs actions de communication à travers les médias. Elle avait énuméré les infractions au code de la route qui devraient être réprimées et la date du début de la répression initialement prévue pour ce vendredi 1er mars 2024. 

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