01 Avr
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Il n’y aura pas de troisième mandature pour l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc). Le conseil des ministres de ce 1er avril annonce une prochaine loi qui va remplacer l’institution par un Haut commissariat à la prévention de la corruption.

Selon le gouvernement, “les résultats de [l’Anlc] depuis son installation, le 15 mai 2013, restent mitigés au regard des moyens importants qui lui sont alloués par l’Etat pour son fonctionnement”. 

Voilà pourquoi “une redéfinition du rôle de l’Anlc est nécessaire”. Cela se fera à travers une nouvelle loi créant le Haut commissariat à la prévention de la corruption. Le nouvel organe “se concentrera sur des missions de prévention et de dénonciation”, indique le communiqué du conseil des ministres.

“Une personnalité de grande réputation morale et professionnelle” devrait diriger l’organe successeur de l’Anlc.

Le nouvel organe va s’ajouter à bien d’autres créés sous la présidence de Patrice Talon pour lutter contre la corruption. Le conseil des ministres vante les mérites de tous ces organes qui insufflent “une nouvelle dynamique”. Il s’agit notamment de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme redoutée pour ses lourdes sanctions.

L’Anlc sous administration provisoire  

La deuxième mandature de l’Anlc, dirigée par Jean-Baptiste Elias, a passé service le 19 mars dernier au Secrétaire général de la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki. C’était sur instruction de la présidence qui venait de suspendre le processus de renouvellement des membres de l’Anlc. Le ministre d’Etat Koupaki qui a reçu tout le patrimoine de l’Anlc est chargé de liquider ses affaires courantes jusqu’à l’aboutissement de la réforme.

La loi de 2011 portant portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes a créé l’Anlc. Elle avait entre autres pour missions de dénoncer les faits de corruption dans l’administration publique. Ces dernières années, l’institution s’était fait remarquer à travers ses publications régulières épinglant les autorités publiques qui ne déclarent pas leurs patrimoines.

 

 

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